Vous accueillez un nouveau membre dans votre famille? Félicitations! Un jeune chiot a beaucoup à apprendre, en commençant par connaître sa nouvelle famille et son environnement. Voici comment l’aider :
Vous devriez attendre que votre chiot soit âgé d’environ 8 semaines avant d’aller le chercher chez l’éleveur. Pour vous faire patienter avant le jour J, préparez votre maison en rangeant tout produit dangereux ou objet potentiellement attirant pour une petite gueule de chiot, lisez sur le comportement canin et préparez votre horaire afin de pouvoir lui consacrer quelques jours à son arrivée. Votre chiot a besoin de vous pour apprivoiser son nouvel environnement, sa nouvelle routine et les rudiments de sa nouvelle vie. D’ailleurs, il vous faut penser à une solution pendant les premières semaines si vous devez vous absenter toute la journée au travail, un chiot étant physiquement incapable de se retenir pendant plus de trois ou quatre heures. Peut-être pouvez-vous passer sur l’heure du lunch ou demander à un voisin ou à ami de sortir votre compagnon? Bref, soyez prêt!
Évitez aussi d’adopter un chiot dans une période déjà stressante ou chargée, car votre petit chéri risque d’écourter quelques-unes de vos nuits. Afin de réduire les pleurnichements nocturnes et de gagner quelques heures de sommeil entre deux sorties pipi, vous pouvez mettre la cage ou le panier de votre chiot près de votre lit à son arrivée, puis graduellement le reculer nuit après nuit jusqu’à l’endroit où vous aimeriez qu’il passe la nuit.
Naturellement, afin qu’il puisse avoir quelques repères à lui dans son nouvel environnement, vous devriez aussi lui avoir acheté un lit, un collier avec médaillon, des bols, de la nourriture spécialisée pour ses besoins de chiot comme celle d’Oven-Baked Tradition et plusieurs jouets.
Lui faire découvrir le monde doucement
De son arrivée jusqu’à environ 16 semaines se déroule une phase critique de socialisation dans la vie de votre chiot. Ce n’est pas le temps de le cloisonner dans la maison : il doit voir le monde et être exposé à énormément de situations si vous voulez éviter d’avoir un chien craintif par la suite. Il est beaucoup plus simple d’acclimater et de socialiser un chiot que de tenter de désensibiliser et d’acclimater un chien plus âgé. Voici des suggestions d’exposition pour votre chiot :
– différents milieux de vie : la ville avec sa circulation piétonnière et routière, la campagne avec son calme et ses différents animaux de ferme, la forêt avec ses odeurs et ses sons, les parcs avec ses enfants agités, ses ballons et ses jeux, les boutiques avec les nombreux objets, les allées et les gens, des maisons différentes avec des ascenseurs, des parquets variés et des escaliers, la voiture, etc.
– des choses de la vie courante et leurs sons: les parapluies, les habits d’hiver, l’aspirateur, les articles de jardinage, l’équipement de sport comme les bâtons de hockey, les chapeaux, les orages et le tonnerre, le bruit de portes ou d’armoires qui claquent, etc.
– les animaux : des chiens de toute race et de toute taille, des chats domestiques, tout autre animal domestique avec lequel vous souhaitez qu’il cohabite un jour (rongeurs, reptiles, oiseaux, etc.), des animaux de la ferme, des animaux de la forêt, etc.
– les gens : des hommes, des femmes et des enfants avec des silhouettes variées, des personnes âgées, des personnes de différentes nationalités, des personnes avec des handicaps, etc.
Il ne s’agit pas que de l’exposer à toutes ces choses et situations, vous devez l’écouter et vous assurer qu’il est à l’aise pour que l’expérience soit positive. Évitez toute mauvaise expérience et rencontre désagréable en gérant ses interactions afin d’éviter des traumatismes qui peuvent laisser des séquelles pendant des années. Il en résultera un chiot confiant en lui et en son environnement.
Bien l’encadrer
Un chiot arrive chez vous en ne connaissant pas bien les règlements de la vie dans une maison, et encore moins vos propres règlements. Vous devez tout lui montrer, et le faire doucement, avec patience, afin de ne pas nuire au développement de sa confiance en lui et en vous. Le mot d’ordre est la supervision! En le supervisant, vous pouvez lui éviter de faire des erreurs et le rediriger immédiatement vers une bonne action si jamais vous le voyez s’attaquer au divan ou s’échapper sur le tapis. Comme il est humainement impossible de le superviser à toute heure du jour et de la nuit, tous les jours, il est plus sage de confiner votre chiot dans une cage ou dans un enclos lorsque vous êtes absent ou occupé. Non seulement il ne pourra pas faire d’erreur, mais il pourra aussi se reposer (un chiot a besoin de beaucoup de sommeil, comme un bébé). Voilà qui demande une certaine gestion, il est bien vrai, mais il est beaucoup plus simple de montrer à son chiot quoi faire que de lui désapprendre des mauvais plis ou comportements qu’il a appris de son propre chef, et répéter, par manque de supervision.
D’ailleurs, limiter l’espace de son chiot à une cage ou un petit enclos facilite énormément l’apprentissage de la propreté pour votre chiot, un des premiers apprentissages importants de votre protégé. Animal propre, un chien ne veut surtout pas souiller l’environnement dans lequel il dort. Dans sa cage, il aura donc le réflexe de se retenir au lieu de chercher un coin dans la maison propice à se soulager. La cage n’est qu’un outil, et évitez surtout de l’utiliser comme punition. D’ailleurs, techniquement, grâce à la supervision, vous ne devriez pas avoir de prétexte de punition. Tous ses rapports avec vous deviennent donc positifs, et ça c’est formidable pour lui et pour vous!
Il est vrai qu’accueillir et élever un chiot demande beaucoup de temps et d’engagement. Soyez toutefois rassuré : tout ce que vous faites maintenant vous sera remis au centuple plus tard puisque vous risquez d’avoir un chien plus « facile », soit un chien confiant, curieux et bien élevé avec qui vous entretiendrez une relation saine.
Lecture recommandée : L’éducation du chien de Dr. Joël Dehasse