C’est habituellement la première et la plus fréquente question qu’un maître entend quand il balade son toutou. C’est la question brise-glace par excellence. Si la réponse a plu au curieux, la suivante, si celui-ci s’avère en plus poli, est généralement « est-ce que je peux le flatter? »
Pour certains maîtres, la réponse est courte (« un épagneul », « un griffon », « un chihuahua »), mais pour d’autres, ça ressemble plus à « ahh je pense qu’il y a du ceci, et du cela, et du ceci, et du cela, mais il me semble qu’il agit plutôt comme cela, et sa mère ressemblait à un ceci, mais lui pas du tout, alors… » qui peut s’étirer longtemps selon toutes les hypothèses envisagées. Les moins patients vont résumer le tout par un « mélangé » ou un « croisé ».
Pourtant, pour moins d’une centaine de dollars, les maîtres peuvent connaître le bilan racial de leur chien afin d’assouvir leur curiosité, et celle des mille et une personnes qui leur demandent régulièrement. En effet, plusieurs compagnies offrent d’analyser les cellules souches du chien afin d’identifier les races primaires et secondaires présentes dans son ADN. Elles comparent l’ADN du chien avec celle de plus de 120 races, ce qui permet d’avoir un profil assez complet si on suppose que le chien est d’un croisement populaire.
Le processus est simple. Le maître reçoit son ensemble de prélèvement par la poste. Il s’agit habituellement une petite brosse à l’allure d’une brosse à dents, avec laquelle il doit gratter doucement l’intérieur de la joue de son chien afin de recueillir les fameuses cellules souches. Une fois l’échantillon prélevé, il le renvoie à la compagnie qui elle, procèdera à l’analyse et lui enverra le bilan racial du chien testé. L’efficacité du test frôlerait les 96% selon les dires de la plupart des compagnies (américaines, pour la majorité).
Plus que pour combler une simple curiosité, l’analyse raciale du chien peut aider le maître à mieux comprendre le comportement et le tempérament de son chien. Ce genre de cadre peut sécuriser un maître qui doit par exemple gérer des problèmes de comportement dont il ne connaît pas l’origine. Bien sûr, bien que la génétique ne soit qu’une variable influençant le comportement du chien (l’environnement et la personnalité individuelle du chien sont aussi des facteurs importants), elle peut tout de même donner de l’information intéressante au maître qui cherche à mieux comprendre son chien.
Certaines maladies héréditaires sont aussi plus présentes chez certaines races. Identifier la race de son chien permet ainsi au maître d’être plus attentif à l’apparition de certains symptômes, ce qui lui donne un rôle proactif vis à vis l’état de santé de son chien.
Enfin, connaître le bagage racial de son chien donne une réponse courte à l’éternelle «quelle race, votre chien? » Remarquez que des réponses surprenantes telles que « croisé labrador et shih tzhu » risquent d’entraîner une autre série de questions.! :)